Augmentation des prix des carburants, des loyers des bureaux…
En réponse à une situation économique et sociale incertaine, de plus en plus d’entreprises adoptent la semaine de 4 jours, proposant différents modèles à leurs employés.
L’objectif pour les entreprises ? Améliorer les conditions de travail des salariés et gagner en compétitivité dans un contexte de pénuries de recrutement et d’inflation.
Travailler moins mais travailler mieux ? Selon une étude, cette mesure aurait entraîné une augmentation de la productivité des entreprises concernées. Pour ce faire, différentes options sont envisageables. Par exemple, les employés font leurs 35 heures sur 4 jours et gagnent un jour de congé chaque semaine.
D’autres entreprises ont réduit leur temps de travail d’au moins 6 heures par semaine, soit en supprimant un jour de travail, soit en conservant la semaine de 5 jours mais avec des plages horaires plus courtes. Le tout sans perte de salaire !
La semaine de 4 jours : pour qui et comment ?
La semaine de 4 jours est déjà pratiquée un peu partout dans le monde et a l’avantage de maintenir la productivité, tout en améliorant la satisfaction des employés. Un atout pour les entreprises qui peinaient à recruter. Cette solution peut permettre, dans certains cas, de répondre à une négociation de salaire par un réaménagement de temps de travail.
En effet, ce mode de fonctionnement s’avère économique pour les employés qui bénéficient d’une journée de trajet en moins et de frais de cantine ou de garde réduits.
Côté organisation, les mamans y trouvent souvent leur compte. En gagnant un jour off supplémentaire par semaine (souvent le mercredi) elles peuvent ainsi programmer leurs rendez-vous de santé ou administratifs, gérer la garde des enfants et les activités extra-scolaires.
Semaine de quatre jours : les entreprises s’y mettent petit à petit
Côté entreprises, près de 600 employés d’Accenture peuvent choisir de travailler 4, 4.5 ou 5 jours par semaine. En France, des accords d’entreprise ont également été signés pour réduire la semaine de travail à 4 jours au lieu de 5, comme c’est le cas pour LDLC à Lyon. La société de location d’engins JC Logistique, dans les Vosges, a supprimé un jour de travail hebdomadaire pour une partie de ses salariés il y a 3 ans déjà.
Tandis qu’une société informatique lyonnaise a adopté un modèle de 4 jours avec 4 jours de travail consécutifs, suivis de 3 jours de congé.
En Belgique, un « deal pour l’emploi » a été voté permettant aux salariés du privé et aux fonctionnaires de travailler jusqu’à 10 heures par jour, 4 jours sur 7, sans perte de salaire.
Chaque entreprise s’approprie donc la semaine de 4 jours comme elle l’entend.
Les Etats-Unis aussi adoptent la semaine de 4 jours
Outre-Atlantique, 40% des entreprises américaines ont mis en place, ou sont sur le point de mettre en place, une semaine de 4 jours de travail pour leurs employés. (Source étude EY)
Cette recherche de flexibilité se traduit aussi par une augmentation de l’utilisation du télétravail, avec 70% des employés américains travaillant à domicile au moins 2 à 3 jours par semaine, contre seulement 42% l’année dernière.
Les entreprises américaines l’ont bien compris, pour fidéliser leurs talents, elles doivent se réinventer ! Les employeurs sont également en train d’innover pour rendre leurs bureaux plus attractifs et retenir leurs employés. Notamment en organisant des événements physiques, en fournissant des repas, en remboursant les frais de transport de leurs employés, et en investissant dans le « bureau du futur ». Autres avantages concurrentiels : mettre en avant des innovations liées à la santé, à la protection et à la sécurité de leurs employés.
Comme nous l’avons observé, les entreprises portent de plus en plus leur attention sur le bien-être de leurs salariés. Et la semaine de 4 jours peut tout à fait s’inscrire dans une démarche RSE en faveur de l’équilibre de vie des employés. Une tendance à suivre de près donc…